C’est le doux printemps,
C’est l’aube enivrée
De mélodies et de frissons,
Quand la mer fuit libre dans le ciel
Et que la terre rajeunit
En d’arc-en-ciel folâtre.
Dans ce parfum,
L’âme, telle une abeille,
Butine et hésite,
Puis elle peut s’envoler,
Vers l’infini des cieux.
Écoutez le souffle des lianes
Et des ruisseaux
Couler bien doucement.
La vie est un rêve
De tant de beauté.

  • Marceline Desbordes-Valmore